ZAK KONE créateur de la marque PELEBE
Établi à Grand-Bassam, Zak Koné, jeune styliste à la tête de la griffe PELEBE, défend une approche moderne et ultra-chic de la mode, tout en s’inspirant de codes vestimentaires traditionnels.
Ne parlez pas de mode « africaine » à Zak Koné. Cet Ivoirien de 30 ans, né à Madinani S/P Odiénné, d’un père pharmacien et d’une mère femme au foyer, trouve que cette dénomination est l’antithèse de ce que devrait être la mode. « Il faut que meure la mode africaine pour que naisse une industrie de la mode en Afrique », affirme-t-il, avec force conviction, tout en invitant à faire un tour de son atelier de Bassam, installé au rez-de-chaussée de sa maison de 400 m².
Depuis 2014, année de naissance de sa griffe, PELEBE(son deuxième prénom, qui signifie « fusion des frères », en sénoufo, sa langue maternelle), Zak Koné a su se faire un nom grâce à des collections jouant subtilement sur l’alliance entre inspirations traditionnelles et ancrage dans le contemporain. Le tout avec deux mots d’ordre : chic et élégance. « Je n’habille pas des générations, mais des femmes naturellement élégantes », déclare celui qui affirme ne pas être porté sur l’extravagance.
Pourtant, certaines de ses robes du soir, pour lesquelles il utilise sa matière de prédilection qu’est le voile de coton, inspirées par la toilette d’une certaine Scarlett O’Hara, ne passent pas inaperçues de par leur majesté. Des créations, entre autres tenues de cocktails, aux prix compris entre 200 000 et 500 000 F CFA (entre 300 et 800 euros).
Sa clientèle, essentiellement ivoirienne, provient aussi des pays francophones de la sous-région, d’Afrique centrale et, depuis peu, d’Afrique du Nord. L’une de ses dernières collections présentées lors de l’édition 2018 du Festival international de la mode en Afrique (Fima) mettait en avant des silhouettes très féminines en blanc et noir agrémentées de pièces dorées et autres bijoux pour un résultat éblouissant.